Petit par la taille (1,64 m), mais grand par le talent, Sebastian Giovinco est l’une des nouvelles stars du football italien. A 21 ans, il est déjà annoncé comme le successeur d’un certain Alessandro Del Piero. Pur produit de la Juventus Turin, il passe par toutes les sélections de jeunes en Italie. Prêté à Empoli lors de la saison 2006/2007, il explose lors de ses débuts en Serie A et est élu meilleur jeune du Championnat. Extrêmement vif avec et sans le ballon, il est souvent insaisissable pour les défenses adverses. Doté d’une excellente technique, il est aussi redoutable sur coup franc. Droitier et plutôt fluet, il dispose pourtant d’une puissante frappe de balle des deux pieds. En raison de son petit gabarit et de ses qualités d’explosivité, il est surnommé “La Formica atomica” (la fourmi atomique).
Pur produit de l’école turinoise, c’est pourtant sous les couleurs d’Empoli que Sebastian Giovinco fait ses premiers pas en Serie A. Malgré son manque de repères en professionnel (seulement trois apparitions en deuxième division sous les ordres de Didier Deschamps), le lutin italien va réussir une saison remarquable lors de son année de prêt. Du haut de ses vingt ans, il prend tout simplement le jeu du club toscan à son compte. Très vite incontournable, Giovinco dispute 35 matches en Championnat et inscrit 6 buts ! Malgré ses belles prestations, “La Formica atomica” ne peut toutefois éviter la descente de l’Empoli FC, 18e à une petite longueur de Catane…
Mais d’un point de vue personnel, cette première saison parmi l’élite fut plus qu’aboutie avec à la clé la distinction du meilleur jeune de Serie A. Grâce à un temps de jeu conséquent, il a pu emmagasiner un maximum d’expérience avant de retrouver sa « Vieille Dame » et surtout prouver qu’il avait le talent nécessaire pour évoluer au plus haut niveau. Rien de bien étonnant finalement pour ce gamin au destin certain. Car depuis qu’il est adolescent, le jeune homme au crâne rasé de près a toujours côtoyé les sommets. Vainqueur du Championnat Primavera (équipes de moins de 20 ans) en 2005/2006, il reçoit en prime le prix Guerin Sportivo qui récompense le meilleur joueur de la phase finale. Il enchaîne avec la Supercoupe Primavera puis la Coupe d’Italie Primavera, la saison suivante.
La Squadra coule déjà dans ses bras
Dans le même temps, il est en permanence appelé dans les sélections de jeunes. Des moins de 16 ans à l’équipe olympique, il devient un habitué de l’équipe nationale. A ce rythme-là, la Squadra Azzurra ne devrait plus lui résister très longtemps. En mai 2008, Giovinco remporte le Tournoi international Espoirs de Toulon et est à nouveau élu meilleur joueur de la compétition. Aux JO de Pékin, il est titulaire à chaque fois, mais l’Italie est éliminée en quart de finale par la Belgique (2-3). C’est lui qui inscrit le premier but transalpin de la compétition contre le Honduras, et quel but !
Frappe lumineuse du gauche face au Honduras lors des Jeux Olympiques de Pékin
Au même titre que Messi, Benzema, Fabregas ou Nasri, Giovinco appartient, lui aussi, a la génération 1987 dorée. Avec un peu de retard sur ses compères, il a goûté le 30 septembre dernier à son premier match de Ligue des Champions et l’a marqué de son empreinte. Titulaire sur le terrain du BATE Borisov, il a adressé deux passes décisives à Iaquinta qui ont permis aux Turinois d’éviter le camouflet d’une défaite en Biélorussie. Sa performance fut alors largement saluée par la presse italienne. De retour depuis l’été 2008 à la Juventus, son club de toujours, Sebastian mord aujourd’hui dans son rêve à pleines dents. Il est même plébiscité par de nombreux supporteurs pour devenir le futur capitaine après la retraite de Del Piero dont il est annoncé comme le successeur. Même s’il devra encore batailler pour se faire une place de titulaire à part entière chez les Bianconeri, Giovinco est en tout cas déjà bien ancré dans le cœur des Juventini.